Méthodes agiles : techniques de mise en œuvre

Sommaire

  1. Méthodes agiles : les enjeux
  2. Méthodes agiles : la démarche
  3. Méthodes agiles : techniques de mise en œuvre
  4. Méthodes agiles : les principales méthodes agiles
  5. Méthodes agiles : les clefs du succès

Pour atteindre les objectifs, les méthodes agiles partagent pour la plupart un ensemble de techniques de mise en œuvre dont voici un aperçu ci-dessous.

Fonctionnement par itérations

Pour intégrer les changements qui peuvent survenir, pour obtenir un retour de la part des utilisateurs ou du client et pour vérifier le bon fonctionnement des modules développés, les méthodes agiles fonctionnent par itérations.

Une itération est un cycle court ou très court durant lequel une partie de l’application doit être développée. Elle doit aboutir à la fourniture d’un livrable applicatif qui permet de constater les travaux réalisés.

Une itération permet également de procéder à des ajustements suite aux retours des précédentes itérations, et d’intégrer des nouveautés pouvant survenir au cours du projet.

Processus incrémental

Chaque itération est bâti selon un processus incrémental qui permet d’enrichir l’application en lui ajoutant des nouvelles fonctionnalités, en affinant les scénarios de tests, et en vérifiant sa bonne intégration dans l’environnement cible.

Un incrément est donc le résultat de la production d’un sous-ensemble de fonctions répondant aux exigences fixées au démarrage de l’itération.

Collaboratif

L’une des particularités des méthodes agiles est de considérer le groupe projet comme une équipe plus qu’une somme de personnes. Les notions de rôles et de hiérarchie sont réduites à leur strict minimum et c’est l’esprit de groupe qui est favorisé. Ce groupe doit partager un but commun : celui de réussir le projet dans l’intérêt de tous.

Ainsi si les notions de MOA, MOE, utilisateur et équipe développement existent toujours, elles travaillent ensemble et de préférence sur un même site.

La composante essentielle de cet aspect collaboratif est la confiance accordée à chaque membre de l’équipe. Les apports de chacun doivent avoir comme unique objectif celui de faire progresser le projet.

Prototypage

L’approche itérative et incrémentale favorise la réalisation d’essais, aussi appelés prototypes, qui permettent de valider une solution ou une approche (en terme d’interface utilisateur) avant son intégration dans l’application.

En effet, la recherche de l’excellence technique pousse à tester des solutions innovantes qui vont répondre aux besoins des utilisateurs.

Pour autant, elles ne pourront être acceptées que si elles ne présentent aucun risque et si leur mise en œuvre ne conduit pas à la réalisation d’une « usine à gaz » (recherche de la simplicité).

Processus d’intégration continue

L’intégration continue est un processus qui vise à intégrer au plus tôt tous les développements réalisés dans la version en cours afin de vérifier sa bonne intégration.

Ainsi, dès qu’une fonction est jugée « finie » (c’est-à-dire développée et testée), elle est mise à disposition dans la version courante.

Ce processus d’intégration continue contient également toute une mécanique visant à tester la version dans son ensemble, et ce de manière automatique et à chaque nouvelle intégration. Les tests doivent donc être automatisée et reproductibles. Ils sont donc définis et développés conjointement aux modules de code.

L’intégration continue est généralement réalisée à l’aide d’outils permettant l’intégration du code, sa compilation automatique pour génération d’une version, et le lancement de tous les tests déjà définis sur la nouvelle version produite. L’automatisation du lancement des tests permet de vérifier le bon fonctionnement de l’application dans l’intégralité de sa version actuelle et l’absence de régressions.

Culture différente

Les méthodes agiles demandent à ceux qui les adoptent de changer leur approche et d’oublier certaines des habitudes acquises avec les méthodes précédentes (accepter le changement, privilégier l’application à la documentation, raisonner uniquement dans l’intérêt du projet, préférer le bon sens aux règles et usages).

Ce changement de culture n’est pas simple à accepter car il entraîne une modification de la position de chaque acteur, une perte de repères et donc une certaine insécurité.

L’adoption d’une méthode agile doit donc être un acte volontaire, accepté dans un état d’esprit positif. C’est l’une des clefs de la réussite du projet qui est à réaliser.

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